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La place de la préparation mentale dans le tennis.

3 avril 2023

Le tennis est un sport intransigeant, souvent ingrat et qui pour réussir nécessite un entraînement complet. Le chemin de l’excellence passe par une technique efficiente avec des schémas tactiques maîtrisés. Il faut être rapide, coordonné, endurant et faire appel à de nombreuses habiletés mentales comme la concentration, la confiance en soi…Aucun domaine de la performance ne doit être négligé pour performer.

Cela m’amène à poser une question? Quelle est la répartition de la charge de travail des joueurs et des entraîneurs? Et le temps consacré est-il le même pour tous ? Ces deux interrogations que je me posais régulièrement en tant qu’entraîneur.

Antoni Girod écrit dans La préparation mentale au tennis publié en 2000, «dès qu’il s’agit de préparation mentale, le flou le plus artistique règne. Rare sont les joueurs qui en ont une réelle maîtrise».

Vingt ans après cela a considérablement évolué pour les meilleurs (top mondiaux, top juniors). Ils font tous appels aux services et aux compétences d’un préparateur mental. Mais qu’en est-il pour les autres ?

Stéphane Limouzin écrit dans l’article «intégration de la préparation mentale de l’athlète. Initier le changement» la technique reste encore trop souvent le premier axe d’apprentissage en France.

Dans les formations d’État, l’enseignement dispensé est principalement axé sur des principes techniques, tactiques et physiques. Les entraîneurs français sont d’ailleurs souvent reconnus comme des experts dans la formation technique des jeunes joueurs. Par contre, le temps de formation sur le mental reste faible et cela est plutôt de la sensibilisation.

Or la plupart du temps, l’entraîneur de « club » a la responsabilité de la formation de A à Z. Et trop souvent, par manque de temps, d’organisation ou de compétences, le mental n’est pas sa priorité.

Enseignant de tennis depuis de nombreuses années, j’ai trop souvent été confronté à cette problématique. Combien de fois ai-je pu observer les sportifs dont j’avais la responsabilité, ne pas être suffisamment aguerri mentalement en match et avoir des attitudes totalement différentes entre l’entraînement et la compétition.

D’où ma conviction que cet aspect de la performance ne doit pas être négligé et autant travaillé voir plus que le reste et cela dès le plus jeune âge.

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